Solution complémentaire à l’Ehpad et au maintien seul à domicile, Domani propose des habitats partagés adaptés au vieillissement. Portée par deux entrepreneurs sociaux, l’entreprise agréée ESUS mêle communication locale et marketing en ligne pour toucher son public cible. Rencontre avec Oscar Lustin, co-fondateur de Domani.
Comment est né le projet Domani ?
Jean, mon associé, était l’un de mes camarades en école de commerce. Tous deux passionnés par l’impact social, nous avons pris conscience des enjeux liés au vieillissement et au logement de nos ainés grâce à la rencontre avec une ancienne directrice d’Ehpad. Nous avons eu envie de traiter le problème à la racine et de créer une alternative pensée comme un lieu de vie pour les plus âgés.
Pouvez-vous m’en dire plus sur vos contenus web ?
Outre le site web qui présente notre activité et nos habitats, nous avons développé un blog avec des articles conseils et inspiration sur le bien vieillir. Au lancement du média, nos articles ont été travaillés pour le référencement naturel, car le SEO nous semble être un bon moyen de faire connaitre une structure de l’ESS qui dispose de peu de moyens. Aujourd’hui, nous continuons de publier régulièrement des articles avec la casquette de militants du bien vieillir. Nous prenons aussi beaucoup la parole sur LinkedIn, le réseau social ayant un fort impact sur notre activité.
Comment LinkedIn vous aide à valoriser votre activité ?
Notre idée avec LinkedIn, c’est de rester au plus proche des personnes de notre réseau. Nous postons sur nos comptes personnels, et nous repartageons sur la page professionnelle Domani. Nous publions de belles histoires propices à lancer la discussion. Les gens sont souvent curieux et ont envie d’aller plus loin sur le sujet ! Nous arrivons à embarquer notre audience sur les problématiques liées au vieillissement. Les gens parlent de nos posts autour d’eux. Publier sur LinkedIn, c’est comme planter des graines et faire la moisson. C’est assez agréable, et le retour sur investissement est bon.
Comment s’articule votre travail de création au quotidien ?
J’ai une alerte tous les 15 jours pour ne pas oublier de publier sur LinkedIn. Je pioche dans un stock d’idées issues des questions que l’on nous pose sur notre activité.
Nous développons également une newsletter pour des partenaires locaux de nos habitats. Ces mailings sont envoyés quatre fois dans l’année, en lien avec des périodes spécifiques ou des événements : soirée de fin d’année, rentrée, etc. Il faut toujours qu’il y ait une information tangible, qui sert de support pour partager du contenu sur notre entreprise.
Le fait de cibler les personnes âgées nous oblige à avoir une approche “phygitale”. Nous travaillons donc beaucoup avec les journaux locaux ou la diffusion de flyers, par exemple pour inciter nos prospects à nous rendre visite lors de portes ouvertes.
Quels sont vos plus grands défis en matière de communication locale ?
Communiquer auprès des personnes âgées n’est pas aisé. Comment créer de la récurrence pour se faire connaitre ? Il faut se donner une discipline, pour choisir les canaux de communication et leur fréquence. En local, il faut stimuler le bouche-à-oreille, ouvrir nos habitats au plus grand nombre. Une piste pour y parvenir, c’est de s’appuyer sur des temps festifs comme la fête de la musique. Les habitants aiment ces moments conviviaux qui sont un bon moyen de communiquer dans la presse locale.
Quels sont vos projets pour les prochains mois ?
Il nous faut structurer notre plan de communication et trouver les meilleurs canaux de communication locale pour atteindre les personnes âgées. Nous avons besoin d’un agenda récurrent, car cette récurrence est difficile à atteindre ! Nous souhaitons également construire notre notoriété auprès des institutions locales et nationales. Au premier semestre, nous avons prévu d’ouvrir deux nouveaux habitats. Plus nous communiquerons tôt avec le tissu local, mieux ce sera, même si dans les faits, les gens ont besoin de concret pour s’approprier un lieu ou une activité. Ça prend du temps de se faire connaître et c’est normal !
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